Dans son édition du 6 juin, le Patriote intitulait son dossier de la semaine « Révolution.net » . Comme le patriote est un hebdomadaire local, je me suis dit qu’il allait y être question du rôle d’internet et des sites web de proximité dans le développement des mouvements locaux et comment internet à permis le « penser global, agir local » et l’émergence du mouvement altermondialiste. Ce ne fut pas tout à fait le cas : le dossier a traité de deux questions : celle des défis de la presse face au web, et celle du rôle des sites web alternatifs comme « Bellaciao », ou « legrandsoir » ; des sites qui couvrent le « penser global », mais pas « l’agir local ».
D’abord chagriné, j’ai dû me rappeler amèrement que Nice était une terre hostile et que le journaliste du Patriote aurait eu bien du mal à apporter une réflexion en s’appuyant sur un web local alternatif qui est mort. Qui se souvient de Vianice, Spasme, Salade-Nicoise, Grasse-à-gauche, ou encore Indymedia-Nice ?
Bien sûr il y a des blogs sur Nice, mais toujours très « institutionnels », même quand ils s’en défendent. Il y a Nice-Première, qui ne fait pas vraiment dans l’« alternatif ». Il y a le Patriote, qui reste l’hebdo du PCF malgré son ouverture.
Après la disparition des principaux sites qui animaient le web politique et social local, y-a t-il encore une place pour des sites alternatifs sur Nice ? Ou s’agissait-il d’épiphénomènes numériques créés par quelques illuminés que la real-politik niçoise allait rattraper tôt ou tard ?
La vérité est ailleurs.