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Gènes : la page pas tourné

lundi 2 juillet 2007

Italie . Les responsables policiers de la sanglante répression du G8 de 2001 bénéficient toujours de protections.
Rome,

correspondance particulière.

Six ans après, la page sanglante du G8 de Gènes n’est pas encore tournée. Le gouvernement de Romano Prodi a certes changé le chef de la police de l’époque Gianni De Gennaro. Mais son successeur n’est autre qu’Antonio Manganelli, jusqu’à présent numéro deux de… De Gennaro. C’est un choix de continuité totale. Et De Gennaro, lui-même, ne disparaît pas. Tout au contraire il vient d’être promu comme chef de cabinet du ministre de l’Intérieur Giuliano Amato.

Cette promotion est d’autant plus surprenante que le chef de la police sortant a été mis en examen, la semaine dernière, par le parquet de Gènes précisément dans l’affaire de la répression sanglante du G8 des 20 et 21 juillet 2001.

Le gouvernement du centre gauche éprouve, de toute évidence, les plus grandes peines à intervenir de manière efficace sur les appareils de la - sécurité d’État, y compris lorsque les dirigeants de ces derniers sont accusés de porter atteinte aux principes constitutionnels les plus élevés. C’est aussi le cas de l’ancien directeur du Sismi, Nicolò Pollari, mis en examen pour complicité avec la Cia dans l’enlèvement à Milan de l’égyptien Abou Omar supçonné de terrorisme, mais aussi pour une affaire de fichages illégaux : Prodi a nommé un nouveau directeur pour le service d’information militaire mais il continue de protéger Pollari en confirmant le Secret d’État sur l’affaire Abou Omar.

Alessandro Mantovani


Voir en ligne : l’Humanité