C’est le week-end dernier, lors de la fête de l’humanité, que Patrick Le Hyaric, directeur du quotidien, a annoncé son intention de relancer Pif-Gadget dont le journal est propriétaire (écouter son interview sur France-Info).
Je ne peux que vous conseiller de lire « Vaillant, 1942-1969 la véritable histoire d’un journal mythique » sortie en 2012 pour vous plonger dans l’histoire de la presse progressiste pour enfant, depuis ses débuts en 1901, en passant par les publications – illégales — sous l’occupation, jusqu’à l’aventure Pif-Gadget.
Comme des dizaines de milliers de gamins, Pif-Gadget a bercé mon enfance. On y a rencontré des dessinateurs brillants, des personnages qui ont marqué l’histoire de la BD. Mais on y a aussi découvert le monde, la solidarité. On a rêvé le futur. Et puis il y avait les gadgets. Quelle idée géniale.
Parmi les gadgets les plus intéressants en matière de calcul et de numérique, il y a eu l’Ordinapif et l’additionneuse de poche (reprenant le principe de la Pascaline). Ces deux gadgets sont sortis en 1971-1972 ; on vient juste d’inventer le microprocesseur, et le micro-ordinateur n’existe pas encore.  Plus tard en 1983, Pif-Gadget s’associe à Vectrex pour un championnat de France de jeu vidéo.
En avance sur son temps Pif ? Sûrement. 
Et c’est ce qu’on souhaite encore pour la version 2.0, avec l’espoir que ce Pif-Gadget du XXIe siècle aidera des milliers de gamins à grandir et s’émanciper comme celui de la fin du XXe siècle le fit pour nous.
