En italie, ils font partie des tutti-bianchi, en France ce sont les invisibles. Et invisibles ils le sont aux yeux du premier cumulard de Nice. Depuis une semaine le collectif des sans-papiers CGT tente en vain de rencontrer le député-maire pour lui parler de la situation de ces travailleurs de l’ombre, qui se lèvent tôt et qui travaillent dur. Alors à l’occasion du dépôt de leurs dossiers en préfecture, ils ont décidé de venir voir Estrosi lors du conseil municipal pour se rappeler à son bon souvenir..
Dans son édition du 6 juin, le Patriote intitulait son dossier de la semaine « Révolution.net » . Comme le patriote est un hebdomadaire local, je me suis dit qu’il allait y être question du rôle d’internet et des sites web de proximité dans le développement des mouvements locaux et comment internet à permis le « penser global, agir local » et l’émergence du mouvement altermondialiste. Ce ne fut pas tout à fait le cas : le dossier a traité de deux questions : celle des défis de la presse face au web, et celle du rôle des sites web alternatifs comme « Bellaciao », ou « legrandsoir » ; des sites qui couvrent le « penser global », mais pas « l’agir local ».
D’abord chagriné, j’ai dû me rappeler amèrement que Nice était une terre hostile et que le journaliste du Patriote aurait eu bien du mal à apporter une réflexion en s’appuyant sur un web local alternatif qui est mort. Qui se souvient de Vianice, Spasme, Salade-Nicoise, Grasse-à-gauche, ou encore Indymedia-Nice ?
Bien sûr il y a des blogs sur Nice, mais toujours très « institutionnels », même quand ils s’en défendent. Il y a Nice-Première, qui ne fait pas vraiment dans l’« alternatif ». Il y a le Patriote, qui reste l’hebdo du PCF malgré son ouverture.
Après la disparition des principaux sites qui animaient le web politique et social local, y-a t-il encore une place pour des sites alternatifs sur Nice ? Ou s’agissait-il d’épiphénomènes numériques créés par quelques illuminés que la real-politik niçoise allait rattraper tôt ou tard ?
C’est sous le signe de la lutte contre l’homophobie et l’égalité des droits au travail que la CGT a accueilli la Dolly Party pour la fête de la musique.
Une incroyable soirée où s’est concentrée sur cette place St François, toute la diversité de la population niçoise : diversité sociale, diversité des origines, diversité des parcours, diversité des orientations, diversité d’âges, ...
L’université a toujours été un lieu d’échange et de création. Pourtant l’art contemporain n’a jamais réussi à trouver une place en fac des sciences. Mais c’était sans compter sur un jeune artiste niçois original et secret qui a su s’approprier les lieux et mener un travail sur les batiments eux-mêmes.
Le pari était osé, mais le résultat est là.
Son oeuvre n’est pas sans rappeler celles d’autres artistes de l’école de Nice sur la matière, le dedans et le dehors, ...
Depuis près d’un an, les personnels et étudiants ont la chance de pouvoir contempler chaque jour cette oeuvre « monumentale ». Preuve qu’à l’Université de Nice, la pluridisciplinarité n’est pas qu’un mot.
Voici quelques clichets de cette exposition permanente et gratuite :
150 personnes ont répondu à l’appel pour l’Academic Pride sur Nice, personnels des EPST, de l’université et doctorants. Un certain succès donc, malgré la pluie, malgré les dégats des dernières élections universitaires (on a pu voir des pro-marouani et des pros-stephan côte à côte, comme quoi il y avait bien la place pour une alternative aux deux candidats pro-lru), malgré l’endormissement généralisé depuis le mouvement SLR il y a 4 ans. Ce réveil, même s’il n’est pas encore suffisant, doit nous encourager pour élargir le mouvement pour la défense des services publics de recherche et d’enseignement, de défense des salariés et des salaires.
Partis de la place Masséna, nous sommes remontés le long de Jean-Medecin pour rencontrer la population, pour finir à la fac des sciences, où nous avons pu interpeller le président d’Université sur la situation de crise que vivent les EPST, et la recherche française. Malgré plusieurs différences de point de vue sur la réalité de ce qui se tramait, sur les marges de manoeuvre (n’oublions pas que le Président de l’UNS est un pro-LRU) et sur l’articulation entre Université/EPST, il s’est engagé à soutenir des points revendicatifs précis du mouvement, mais pas le mouvement lui même.
A la fin de l’échange, il a été décidé de présenter une motion « inter-organisations » au prochain CA, CS et CEVU de l’UNS sur les dangers des réformes actuelles, et sur la réaffirmation de nos missions de service public.
Dans cette ville de Cannes qui vit au rythme du cinéma, des soirées VIP, des apparences et des faux semblants, ils sont ironiquement des centaines que « l’industrie canoise » veut absolument cacher : les travailleurs sans-papiers. Mais les « sans » ont décidé de passer à la lumière. Refus de continuer à vivre dans la peur, refus du chantage d’être dénoncé, ces travailleurs courageux ont organisé avec la CGT un rassemblement en plein Cannes à 200m du palais des festivals, pour dénoncer l’hypocrisie générale, et demander la régularisation de tous les sans-papiers.
Nice-Matin a le sens de l’humour ... noir : dans son édition d’aujourd’hui (20/05/2008) on pouvait trouver cote à côte une annonce pour « la fête des voisins » et un article intitulé « La rixe finit dans un bain de sang » à propos d’un grave incident qui s’est déroulé rue de France entre un restaurateur et des habitués.
On avait pris l’habitude de manifs de salariés sur Nice (toutes confondues) extrêmement ..., comment dire pour ne pas être blessant, ..., chiantes, tristes, et sans énergies.
Heureusement pour nous les lycéens sont en mouvement ainsi que les sans-papiers (prolongeant sur le département cette formidable lutte débutée avec la CGT en région parisienne il y a quelques semaines). Une manif où se sont mêlées deux de nos valeurs fondamentales : éducation et solidarité, qu’elle soit entre travailleurs français et immigrés, ou entre générations (ou entre lycéens et enseignants).
Ce sont les lycéens qui ont ouvert le cortège ; chants, slogans, musique, ... Très bonne ambiance, et je viens de réaliser, aucune embrouille entre organisations de jeunesse. Les sans-papiers (mais pas sans travail) ouvraient eux le cortège de la CGT au cris de « Régularisation de tous les sans papiers », ou encore « 1ere, 2ème, 3ème génération, nous sommes tous des enfants d’immigrés ». J’ai rarement vu les camarades comme je les ai vu aujourd’hui, avec des sourires un peu béat, au coté des sans papiers, comme s’il s’agissait de retrouvaille de famille. Sur leurs visages je pouvait lire : « on est heureux d’être ensemble ». Les enseignants de la FSU venus très nombreux, fermaient la marche.
Le 22 mai, on remet ça. Pourquoi ? Pour vous donner une petite idée supprimer un départ à la retraite sur deux, ça fait 54 000 postes dans l’éducation. Rapporté au département, ca faira 540 pour le 06. On voit mal comment les bahuts vont pouvoir s’en sortir. On pourrait parler de l’enseignement supérieur et de la recherche : le gouvernement veut du court terme et du rentable, et nous jette en pâture au privé. Une sorte de privatisation qui ne dit pas son nom. On pourrait aussi parler des hôpitaux ou de la justice qui déjà tellement asphyxiées.
J’en ai rêvez, les JDDJ3J (comprenez, je deviens DJ en 3 jours) l’ont fait. Une soirée sous le signe de la gameboy et de la music 8bits -mais pas seulement- plus une dose de jeux sur SuperNes. Il y avait les vétérans, plus d’un an de carrière comme Jules et Raph, et puis les nouveaux pour qui c’était leur première fois . Et surprise, le cocktail est explosif et a fonctionné au delà de ce que j’imaginais, au point que j’ai fait abstraction des cris stridants des supportrices (non ce n’est pas l’effet de l’alcool comme le pense mon ami Pascal). Les petits problèmes d’enchainements n’ont pas gêné, mieux, ils alimentent la performance. Un comble non :-) Et puis pas mal d’éclectisme malgré la thématique de la soirée, et l’impression que ces jeunes ont une sacrée culture musicale.
Je me suis bien demandé à un moment si j’étais dans une boum. Sans doute la différence d’age qui me revenait dans la gueule comme un boomerang. Et puis finallement, pourquoi pas. C’est aussi ça qu’on recherche en soirée, revivre de façon plus formalisé socialement, nos fameuses boums.
Seule déception : ma performance minable à MarioKart sur la SNes face à Jules. Mais je vais m’entrainer pour prendre ma revanche.
Seule vraie déception : qu’il n’y ait eu que la jeune génération ce soir là (22 ans max), et que les adeptent de musiques « urbaines » qui venaient déjà il y a plus de 10 ans au Ghost pour écouter Melik, Luc, Orest, ... aient été absents. Vous avez dit ghettoisation générationelle ?