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Visite de « Jeu vidéo, l’expo » - Cité des sciences/Paris

6 décembre 2013 - Jeux-vidéo

ON NOUS A DIT

Les quelques amis qui l’avaient déjà visité nous avaient prévenus : les fans de jeux vidéo n’y trouveraient pas leur compte. Et de ce coté là , je n’ai pas été déçu.

Ils nous ont dit que ça n’était pas plus grand que l’Espace-Turing.
L’affirmation était un peu incompréhensible puisque l’expo à la Cité des Sciences occupe 1 000 m2 alors que l’Espace-Turing fait 150m2.
Et effectivement, comme il s’agit d’un grand carré d’environ 30 mètres de côté, on n’a pas l’impression que ça soit très grand (un peu de calcul : la surface progresse comme le carré de la longueur du côté : 12m x 12m = 144 m2 ; 30m*30m = 900m2. Il y a donc bien 6 à 7 fois la surface de l’Espace-Turing, mais visuellement ça ne donne pas cette impression).

Ils nous ont également dit qu’il n’y avait pas plus de jeux qu’à l’expo Chahi que nous avons montée, l’Espace-Turing est Kernel-Panic.
Ce n’est pas faux : les grosses installations prennent évidemment de la place, et la circulation des visiteurs nécessite des espaces libres. Les jeux sont souvent des créations originales, ils n’ont donc pas pu être multipliés comme on pourrait multiplier à moindres frais le nombre de postes avec des jeux du marché. Et on se demande si l’expo peut accueillir plus de 100 personnes à la fois au vu du nombre limité de dispositifs et d’informations (textes, objets, …)

RETRO vs INTELLO

On nous a dit qu’il y avait en France trop d’expos rétrospectives et historiques sur le jeu vidéo (ha bon ? Du point de vue parisien alors), et qu’on allait voir ce qu’on allait voir avec cette expo qui allait expliquer ce qui était au cœur du jeu vidéo.
Ok.
Mais du coup les quelques vitrines avec des machines et jeux anciens s’intègrent très mal dans l’ensemble. Il n’y en pas assez pour donner une profondeur au propos, et/ou les choix ne sont pas pertinents. Ca vient comme un cheveu sur la soupe par rapport à l’ensemble de l’expo, pour dire « regardez, on a aussi des vieux machins » . Par exemple la présence du « MO5 Platini » qui est complètement anecdotique. Et même le MO5 tout court, avait il sa place par rapport à d’autres ordinateurs plus emblématiques du jeu vidéo ou de créateurs français ? La présence du jeu Sonic est tout aussi étrange.

INSTALLATIONS/JEUX

Pour connaître un peu ce domaine et développer des expériences numériques mathématiques interactives, j’étais très impatient de manipuler l’installation sur le jeu de la vie.
L’interface est très jolie, sur grande dalle tactile ça en jette, mais je trouve la saisie des conditions initiales mauvaise. Le simple fait qu’elle soit discontinue (lié à la discontinuité de la saisie de la position du doigt) pose un problème de fond au niveau du résultat et du gameplay. Ne pas pouvoir saisir un seul point pour compléter ou modifier une « figure » est aussi un problème.
Au final c’est l’application Golly (gratuite et disponible sur iPad) en plus jolie, mais en moins manipulables. Dommage pour expérience liée au jeu vidéo.

Le pong   électromécanique est inspiré du pongmechanik (http://www.cyberniklas.de/pongmechanik/index.html). Mais il a un lourd défaut : la balle ralentie à l’approche de la raquette. Sans doute un problème dans la solution (moteur/mécanique) adoptée pour bouger la balle, mais que n’a pas « pongmechanik" qui est plus simple et qui va plus loin dans la logique mécanique du dispositif (même les scoring sont électromécaniques).

Toutes les installations qui impliquent l’usage du corps sont très poussives et pas très précises Des fois on ne comprend pas très bien ce qu’on doit faire ou ce qu’on a fait (ça vous rappel rien ? Wii tennis bien sûr :D) . Ça n’a pas l’air de déranger les enfants qui s’éclatent, et c’est bien là l’essentiel pour un jeu, mais quand même.

Je suis ressortie de l’expo très mal à l’aise. Je n’arrivais pas à comprendre pourquoi. En fait, le problème venait de la scénographie, de l’usage de l’obscurité, et de la nécessité de se concentrer. Si l’obscurité de la salle d’arcade nous aide à plonger dans l’univers d’un jeu, ici ça ne fonctionne pas. C’est très joli, ça fait de jolies photos avec le quadrillage à la Tron pour buzzer sur le net, mais cette scénographie est très fatigante ; elle crée une certaine tension. Ça me rappelle l’état second des free parties, sauf que là j’étais au musée et qu’on me demandait de réfléchir sur le jeu vidéo, alors que dans une free party, je buvais, dansais, et que cet état second était le but recherché.

CONCLUSION

Vous me trouvez peut-être excessif dans ma critique.

Mais on ne parle pas d’une expo faite par des bénévoles avec quelques centaines d’euros.
On parle de la cité des sciences, d’une expo avec un budget de 1,6 million d’euros, des professionnels payés pour développer des jeux et des installations. Et surtout on nous a annoncé l’expo référence dans le domaine, en se moquant un peu des expositions au contenu « historique ».

Au final le résultat n’est pas à la hauteur de l’ambition, et ne correspond pas à ce a quoi on aurait pu s’attendre en lisant le catalogue « la fabrique des jeux video » (qui est très bien fait et que je conseille à tous ceux qui veulent approfondir les questions sur et autour du jeu vidéo. Un très bon complément au catalogue de l’expo GameStory).

On ne peut pas penser une expo dans ce domaine comme s’il n’y avait pas 31 millions de joueurs en France, et prêt de 80 % des 10 à 65 ans qui jouent. Le parcours est trop décousu. La tentative de mise en perspective scientifique avec par exemple le jeu de la vie est trop déconnectée du reste, même si j’adore l’idée (il faut dire que c’est un peu la marque de fabrique de l’Espace-Turing depuis plusieurs années), et toutes les installations sont un peu comme ça, sans cohérence globale.

L’impression générale c’est que l’expo n’est pas allée au bout de la logique qui animait le projet. Du coup son propos n’est pas lisible.

Au final, GameStory reste pour moi l’expo référence dans le domaine. Les expériences vidéoludiques y étaient bien plus fortes et intéressantes. Et pour cause, on jouait à des jeux références au niveau des gameplay.

Et pourtant j’aurai aimé voir l’expo que les photos et le catalogue « la fabrique des jeux video » m’avait fait rêver.

Eric Chahi : 30 ans d’expérimentation vidéoludique (Reportage photo)

26 novembre 2013 - Jeux-vidéo

Le samedi 23 novembre dernier, Eric Chahi, un des plus grands auteurs français de jeux vidéo, était l’invité de l’Espace-Turing et de l’association Kernel-Panic pour la 4ème édition des Journées Mondiales du Jeu Video.

L’auteur illustre de Another World, Heart of Darkness ou encore From Dust, a donné une conférence (la vidéo sera prochainement en ligne) et a inauguré l’exposition rétrospective de son travail ; 30 ans de création qui ont accompagné l’histoire du jeu vidéo depuis les premiers jeux sur ordinateurs familiaux au debut des années 1980, jusqu’aux jeux dématérialisés sur consoles « nextgen ».

Toute l’après–midi, les visiteurs on pu (re)jouer à l’ensemble des jeux vidéo de l’auteur ; voir des documentaires et interview ; découvrir les outils et simulations développé par Eric Chahi pour la création de ses jeux (l’éditeur vectoriel d’Another World ou encore la toute première simulation de fluide en mouvement pour From Dust basée sur des automates cellulaires.

Nous reviendrons prochainement sur le travail d’Eric Chahi et de l’évolution de son rapport au jeu vidéo : de l’écriture cinématographique d’Another World au gameplay de From Dust qui en fait un véritable « Scientific Gaming » (Serious Gaming).

La musique de l’Internationale dans le jeu iOS « Feed Me Oil »

27 mai 2012 - Jeux-vidéo

« Feed Me Oil » est un de ces jeux basés sur de la physique extrêmement prenant.
Tellement prenant, qu’en arrivant au niveau 6, je ne m’étais pas rendu compte que la musique de fond n’était autre que l’Internationale.

Gamers de tous les pays, unissez-vous :D

Tetris paradisiaque

Jeux vidéo et bibliothèques / Expo Pixellissime Game Heroes

BMVR Alcazar de Marseille

10 mars 2011 - Jeux-vidéo

Dans le cadre de mon activité à l’Espace-Turing je me suis rendu ce jeudi à la journée « Jeux vidéo et bibliothèques » à la BMVR Alcazar de Marseille qui propose en ce moment une exposition sur le thème « Pixellissime Game Heroes ».
Très enrichissant, que ça soit la qualité des interventions des conférenciers, ou la découverte de l’ouverture des bibliothécaires.

Je pensais qu’il y aurait un public rétissant aux nouvelles technologies en général, et qui allait découvrir l’univers du jeu vidéo.
Il n’en fût rien. Très réceptifs, lors des débats il fût question d’abandonware, de réseaux sociaux, de frisolité des DSI (service informatique). Mais où sont passés les rats de bibliothèque ? ;) .

Les conférences seront bientôt disponible en ligne. Elles dépassent bien largement le cadre des bibliothèques, et je vous conseille de les faire connaitre pour tordre le cou aux idées reçues sur le jeu-video.

A découvrir aussi :
- le site d’Isabelle Arvers, commissaire de l’exposition
- Archeopterix sur facebook

Approchez les dinosaures de l’informatique !

Nice : au paradis rétro du geek

28 février 2011 - Archeoputers - Collection

Qui se souvient que vingt ans avant le MacBook Air, la firme à la pomme a commercialisé un portable gros comme une valise et pesant plus de 7 kilos ? Et qui sait que le Web a été mis au point sur des ordinateurs Next ? On peut approcher un exemplaire de cette machine légendaire à l’espace Turing (hommage au père de l’informatique moderne, qui a notamment craqué les codes de communication des nazis durant la Seconde Guerre mondiale), une sorte de musée de l’Informatique installé depuis peu sur le campus Saint-Jean-d’Angély, à Nice.

Franchir les portes de ces salles situées au rez-de-chaussée de la Maison de l’homme, c’est un peu comme monter à bord de la DeLorean de Retour vers le Futur, pour un voyage des origines de l’informatique et du jeu vidéo à nos jours. Dans quatre salles se côtoient les machines et les accessoires les plus emblématiques de cette histoire si récente et déjà si riche. Ici, les pièces de musée les plus anciennes n’ont qu’une quarantaine d’années. Mais à l’échelle informatique, c’est de la préhistoire. L’Odyssey en témoigne : c’est la toute première console de jeux vidéo, sortie en 1972. “Pour chaque jeu, il y avait une image à poser sur l’écran de la télé, et on déplaçait un point blanc visible par transparence sur le décor”, raconte Marc Monticelli, le gardien du temple.

L’engin n’était en fait qu’un oscilloscope détourné de sa fonction scientifique pour en faire un objet ludique, devenu culte. Dix ans plus tard apparaissait le Vectrex. “Cette console avec écran intégré est devenue culte. Il y a des passionnés qui continuent à développer de nouveaux jeux !” La preuve qu’on peut être mordu de nouvelles technologies et nostalgique. Chacun sa madeleine.

Les fous d’informatique ont leur caverne d’Ali BABA

20 janvier 2011 - Archeoputers - Collection

Non, ce n’est pas une valise ! Large et lourd comme un bagage plein de plomb, le premier PC portable, commercialisé en 1984 par IBM, trône dans le musée de l’informatique niçois. Marc Monticelli, à l’origine du lieu, en est très fier. « C’est un beau bébé, 14 kg à la naissance. L’ancêtre des portables actuels », sourit ce programmateur passionné. C’est au coeur de l’Espace Turing, dans la maison de l’Homme du campus Saint-Jean d’Angély, que s’exposent ainsi d’honorables dinosaures. « Ici, on a le tout premier Macintosh, avec un processeur 500 fois moins puissant que ceux d’aujourd’hui ». Une véritable histoire de l’informatique que complète une salle entièrement réservée aux jeux vidéo. « La Magnavox Odyssey, toute première console de salon, date de 1972. Incontournable pour tout collectionneur qui se respecte », précise Marc, également concepteur de logiciels. Pacman, Donkey Kong, Super Mario, tous ces jeux 100% années 80 y sont en service. « Certains y passent des heures ! Mais nous faisons aussi acte de pédagogie en expliquant bien que tout ça n’existerait pas sans la physique et les mathématiques ». Car la première mission de l’Espace Turing reste de transmettre la culture scientifique au grand public. « Le rapprochement avec les sciences humaines est incontournable, puisque de multiples évolutions de la société découlent de l’informatique. » Et pour compléter ce travail didactique auprès des élèves azuréens, l’ingénieur prépare avec le rectorat trois nouvelles expos.

alexis Lucchesi

Roger, Roger, Facebook ne répond plus

16 décembre 2010 - Net

Il est 22h25 et facebook ne répond plus. Changement d’adresse, de navigateur, passage par 2 VPN. Rien

Est-ce le lancement de la reconnaissance faciale sur facebook qui a fait sauté les serveurs ?

Est-ce un choc électrique intensif à la suite de l’analyse d’un trop grand nombre de photos de beuveries qui a eu raison du réseau social ?

En tout cas les pages facebook sont réduites à leur plus simple expression.

MAJ 22h53 : tout semble refonctionner

Expos « Interactiv’ 2.0 » - Fête de la science 2010

14 octobre 2010 - Archeoputers - Collection

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